Selon un sondage effectué récemment, un individu sur trois ne part pas en vacances. Pourtant, ces dernières sont très importantes pour le bien-être et la productivité de la famille. L’association « Jeunesse au plein air », l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air et la Solidarité laïque se sont réunies pour lancer une campagne favorisant la liberté pour les Français, d’aller en vacances. Ces trois organisations plaident principalement pour un droit aux vacances.
Le bilan des enquêtes
Le rapport établi par ces trois associations a révélé que près de 22 millions de français, soit 36% de la population sont exclus du droit universel aux vacances. De même, d’autres catégories plus vulnérables telles que les mineurs ou les personnes en présence de handicaps ne disposent pas non plus de ce droit. Cette situation est préoccupante. Le chiffre ne cesse d’ailleurs de diminuer. Depuis une dizaine d’années, de moins en moins de jeunes partent en colonies de vacances.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette récession dont le coût, l’inégalité ou la négligence des dirigeants dans la promotion dudit droit.
Les motifs de la non-application du droit aux vacances
Le problème de budget est la première raison qui retienne les Français face à ce droit. En effet, les vacances peuvent coûter très cher, allant au minimum 100 euros par jour. La plupart des ménages ne disposent pas cette faculté et estiment les vacances comme irréalisables. Les jeunes sont les plus touchés par ce problème.
Par ailleurs, la France est aussi confrontée par le problème d’inégalité. Seules les minorités aisées ont la possibilité de s’offrir des vacances. Les 64% restants considèrent les vacances comme un « luxe ». Le droit aux vacances, qui devait s’appliquer à tous les citoyens, n’est donc apprécié que par certaines personnes.
Enfin, l’État n’octroie que peu d’aides publiques en matière de loisirs et divertissements. Il exige même une restriction budgétaire dans ce domaine. Pourtant, ce secteur devrait être favorisé sachant qu’il pourrait valoriser l’enrichissement culturel et assurer un investissement éducatif.
Les demandes des associations
Pour promouvoir le droit aux vacances, les trois associations ont développé sept propositions centrées sur la famille, les jeunes et les personnes en situation de handicap. Tout d’abord, elles demandent la mise en place d’un compte-épargne « loisirs-vacances » afin d’augmenter les pouvoirs d’achat des classes moyennes et les aider à partir. Ensuite, un fonds national de sauvegarde du patrimoine du tourisme doit être créé, surtout en faveur des territoires. Par ailleurs, il faut promouvoir le départ des jeunes dans les colonies de vacances. Enfin, concernant les personnes avec un problème de handicap, l’Etat doit y participer en instaurant une politique d’accueil en inclusion pour cette catégorie.