L’utilisation de Kleaner pour la conduite : une question de légalité

En matière de sécurité routière, le sujet de l’alcool et des drogues au volant est un enjeu majeur. Parmi les solutions proposées pour éviter les sanctions liées à leur consommation, le produit Kleaner est souvent mentionné. Mais que faut-il savoir sur son utilisation et sa légalité ?

Qu’est-ce que Kleaner ?

Kleaner est un détoxifiant buccal présenté sous forme de spray ou de gouttes. Il prétend éliminer les traces d’alcool, de drogues et d’autres substances dans la bouche, permettant ainsi à l’utilisateur d’éviter un contrôle positif lors d’un test salivaire réalisé par les forces de l’ordre. Le produit se targue également d’être naturel et sans danger pour la santé.

Comment fonctionne Kleaner ?

Le principe actif de ce détoxifiant est l’Urea complex, une substance qui aurait la capacité d’absorber et neutraliser les toxines présentes dans la salive. Une fois appliqué, Kleaner formerait une sorte de barrière qui empêcherait les traces d’alcool ou de drogue d’être détectables lors d’un contrôle routier. Il suffirait alors de se rincer la bouche avec le produit quelques minutes avant le test pour mettre toutes les chances de son côté.

La légalité de Kleaner en question

Si l’on se réfère à la législation française, rien n’interdit formellement l’utilisation de Kleaner pour la conduite. En effet, le produit n’est pas considéré comme un médicament ou un dispositif médical et ne figure pas sur la liste des substances interdites. Toutefois, il convient de souligner que l’utilisation de Kleaner pour échapper à un contrôle positif est une pratique trompeuse et potentiellement dangereuse.

Il est important de rappeler que la consommation d’alcool et de drogues au volant est sévèrement punie par la loi. Selon le code de la route, les sanctions peuvent aller d’une amende à une suspension voire une annulation du permis de conduire, sans oublier les peines complémentaires telles que des stages de sensibilisation ou encore des travaux d’intérêt général.

L’efficacité de Kleaner mise en doute

Plusieurs études et témoignages mettent en cause l’efficacité réelle de Kleaner pour masquer les traces d’alcool et de drogues dans la salive. Les résultats obtenus lors des tests sont souvent contradictoires et dépendent notamment des conditions d’utilisation du produit, ainsi que du type et de la quantité de substances consommées.

Certains experts estiment que Kleaner pourrait donner un faux sentiment de sécurité aux automobilistes qui auraient consommé de l’alcool ou des drogues, les incitant à prendre le volant alors qu’ils ne sont pas en état de conduire. Cette situation pourrait avoir des conséquences dramatiques, tant pour eux-mêmes que pour les autres usagers de la route.

Privilégier la prévention et la responsabilité

Face aux risques liés à l’utilisation de Kleaner et à sa légalité incertaine, il est essentiel de privilégier les mesures de prévention et d’adopter un comportement responsable au volant. Cela passe notamment par :

  • la limitation voire l’abstention totale de consommation d’alcool et de drogues avant de conduire ;
  • l’utilisation d’un éthylotest personnel pour vérifier son niveau d’alcoolémie ;
  • le choix d’un conducteur désigné lorsqu’on sort en groupe ;
  • la sensibilisation aux dangers de l’alcool et des drogues au volant auprès des jeunes conducteurs.

Ainsi, plutôt que de chercher à tromper les contrôles routiers avec des produits tels que Kleaner, il est préférable de prendre conscience des enjeux liés à la sécurité routière et d’agir en conséquence.

En résumé, l’utilisation de Kleaner pour la conduite soulève des questions quant à sa légalité et son efficacité. Même si le produit n’est pas interdit en soi, son usage dans le but d’éviter un contrôle positif peut s’avérer risqué et contraire à l’éthique. La prévention et la responsabilité doivent être privilégiées pour garantir la sécurité de tous sur la route.