Éthylotest : quels recours en cas de faux positif ?

Il est bien connu que l’alcool au volant constitue un danger majeur sur la route, aussi bien pour le conducteur lui-même que pour les autres usagers. Afin de lutter contre ce fléau, les forces de l’ordre sont équipées d’éthylotests, permettant de mesurer le taux d’alcool dans le sang des conducteurs. Mais que faire si vous êtes victime d’un faux positif ? Cet article vous guide à travers les différentes étapes pour contester un résultat erroné.

Comprendre le fonctionnement des éthylotests

Pour mieux appréhender les recours possibles en cas de faux positif, il est essentiel de connaître le fonctionnement des éthylotests. Il existe deux types d’appareils : les éthylotests à usage unique, qui sont à base de réactifs chimiques, et les éthylotests électroniques, plus précis et fiables.

Les forces de l’ordre sont généralement équipées d’éthylotests électroniques, qui permettent une mesure plus précise du taux d’alcoolémie. Ces appareils fonctionnent grâce à un capteur électrochimique qui détecte la présence d’alcool dans l’air expiré par le conducteur. En cas de dépassement du seuil légal autorisé (0,5 g/litre de sang ou 0,25 mg/litre d’air expiré), l’appareil affiche un résultat positif.

Les causes possibles d’un faux positif

Un faux positif est un résultat erroné indiquant que le taux d’alcoolémie dépasse la limite autorisée alors qu’en réalité, il est inférieur. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce type de situation :

  • L’utilisation de certains médicaments, notamment ceux contenant de l’alcool éthylique, peut fausser les résultats.
  • L’ingestion récente de produits fermentés ou alcoolisés, comme certains aliments ou boissons sans alcool, peut également provoquer une mesure erronée.
  • Les éthylotests électroniques peuvent être sensibles à certaines substances présentes dans l’air ambiant, comme les solvants ou les gaz d’échappement.
  • Un mauvais entretien ou un dysfonctionnement de l’appareil peut également être à l’origine d’un faux positif.

Les recours en cas de faux positif

Si vous êtes victime d’un faux positif lors d’un contrôle routier, plusieurs recours s’offrent à vous pour contester cette mesure :

  1. Demandez une vérification avec un autre éthylotest : Si vous êtes sûr de ne pas avoir consommé d’alcool et que vous pensez être victime d’un faux positif, demandez aux forces de l’ordre de procéder à un nouvel essai avec un autre appareil.
  2. Réalisez une prise de sang : Si le deuxième test s’avère également positif, vous pouvez demander à effectuer une prise de sang dans un délai maximum de deux heures après le contrôle. Cette analyse, réalisée en laboratoire, permettra de mesurer avec précision votre taux d’alcoolémie et de confirmer ou infirmer le résultat obtenu lors du contrôle.
  3. Contestez la mesure en fournissant des éléments probants : Si vous estimez que le résultat est erroné, vous pouvez contester la mesure en apportant des preuves telles que les prescriptions médicales ou les factures d’achat de produits sans alcool susceptibles de provoquer un faux positif.
  4. Faites appel à un avocat : Si malgré vos démarches, vous êtes toujours confronté à un faux positif, n’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit routier pour obtenir des conseils et envisager une action en justice.

En conclusion, les éthylotests sont des outils efficaces pour lutter contre l’alcool au volant, mais ils ne sont pas infaillibles. En cas de faux positif, il est important de connaître ses droits et les recours possibles pour éviter une sanction injustifiée. Restez vigilant et informé pour protéger votre permis de conduire et votre réputation.